Community Management : historique et définition

Par , Le 21 octobre 2010 (Temps de lecture estimé : 6 min)

Aujourd’hui toute personne bossant plus ou moins dans la communication se doit d’avoir des fondamentaux en community management. Mais qu’en est-il de ses origines ? Voici une analyse personnelle de la question.

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Image générée par nos soins avec des IA.

Je blogue, tu blogues, il blogue…

Il y a deux décennies, le web était encore en pleine effervescence. Avoir son propre site Internet était le nouveau truc à la mode, et chaque entreprise voulait sa part du gâteau. Dix ans plus tard, c’était devenu inimaginable pour une grande entreprise de ne pas avoir sa présence en ligne. Pendant que les pros se ruaient sur le web, les particuliers, eux, s’amusaient à partager leurs humeurs, leurs passions, leurs coups de gueule sur leurs sites perso. Et puis, la blogosphère est arrivée, changeant la donne. Tout le monde s’y est mis, du geek passionné à la fashionista, en passant par la ménagère et le journaliste en herbe. Des blogs, il y en avait (et il y en a) à tous les coins de rue virtuelle ! Mais rassure-toi, aujourd’hui, le blog n’est plus ce journal intime public. Il s’est professionnalisé, offrant du contenu de qualité et devenant un véritable outil de communication.

Et les réseaux sociaux ?

Flashback en 2004 : Facebook débarque sur la scène. Au début, c’était le petit nouveau que tout le monde observait de loin. Tu te souviens peut-être de cette époque où beaucoup disaient : « Moi, Facebook ? Jamais de la vie ! » (J’avoue, j’étais de ceux-là avant de faire partie des early adopters francophones). Mais regardons aujourd’hui : plus de 1,2 milliard d’utilisateurs ! Les mastodontes du business ont vite compris l’enjeu. Ils avaient déjà leur site, souvent leur blog, et voilà qu’on leur servait sur un plateau la possibilité d’être connectés H24 avec toi, moi, tous les internautes. Du coup, tout le monde s’est lancé. Au début, c’était souvent le webmaster ou le commercial qui s’y collait pour gérer ces nouveaux profils. Parce que « si les grands noms le font, pourquoi pas les plus petits ? » se dirent les entreprises.

Naissance du métier

La discipline du community management est donc née de l’émergence des médias sociaux à l’heure ou Facebook, Twitter, Linked In et consort ont une influence directe sur notre monde. Car le web n’est plus le monde virtuel d’autre fois, cet univers parallèle au réel ! Le web est devenu un outil, une extension du monde lui-même et fait partie intégrante de l’activité économique à travers le monde.
On se rend compte alors que les gens sont « fans » (ou « aiment ») tout et n’importe quoi, qu’ils partagent, qu’ils tweettent, qu’ils diffusent… Comme dit plus haut, on y colle celui « qui s’y connaît » dans la boîte, et on voit ce que ça donne… Le problème : tous ne sont pas faits pour gérer ça, comme à chaque métier. Des gens ont un feeling, une aptitude, une capacité à cerner les choses, à appréhender la discipline pour laquelle ils ont… le truc !

Le CM entre en scène

Et nous y voilà. À ce tournant, situé à peu près autour des années 2008-2009, où on se dit « il nous faut quelqu’un pour gérer ça ». Le métier fait peur, le métier intrigue, on devient CM par coup du sort sans savoir quel nom porte ce métier, puis aujourd’hui (en 2023) on devient community manager par choix tandis que le métier a fini par se structurer.

Les compétences du CM

Une bonne maîtrise de l’outil informatique, une aisance presque naturelle à surfer sur le web et au travers de son immensité. Une facilité à reconnaître l’information « utile » et à se l’approprier (j’entends par là à savoir la commenter pour y intéresser les gens lors de sa publication sur les réseaux sociaux et non la plagier). Avoir une connaissance personnelle et approfondie des outils poussés et aboutis de veille et de management des réseaux sociaux. Mais c’est aussi être : curieux, communicatif, rédacteur (voir même chroniqueur !), médiateur, avoir au moins des bases en webmastering, veilleur… et surtout réactif ! Cette dernière qualité est particulièrement importante, surtout quand il faut gérer des bad buzz.

Voici une infographie très pertinente qui parle d’elle-même. Le community manager ne se limite pas à poster sur une page Facebook. Ci-dessous, une synthèse très efficace des tâches de ce dernier.

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Synthèse des tâches d’un community manager

Pour peut qu’il travaille pour plusieurs boîtes ou une très grosse enseigne, un community manager peut travailler en lien avec des photographes, graphistes, monteurs vidéos, développeurs, responsable marketing, commerciaux et autres (internes ou non à l’entreprise), tous œuvrant dans un but commun : l’image de marque l’entreprise et de ses produits.

En conclusion

Ce métier se construit et se déconstruit en continu, au gré des évolutions que nous propose le web et son économie. Je ne sais pas si c’est un métier dans lequel on peut évoluer plus de quelques années, le rythme étant très soutenu. Mais c’est une profession d’échange autant sur le devant de la scène que dans les coulisses. Par ailleurs, on annonce une explosion de la discipline d’ici 2020 avec 2000 postes à pourvoir cette année-là. Le métier va donc continuer à connaître un plein essor, mais la lutte pour les places demeurera rude tant il y a de personnes à y aspirer à ce jour.

Édit de Novembre 2023 : on estime finalement leur nombre à près de 150 000 ! Il me semblait important de le préciser et ainsi démontrer la justesse de cette anticipation

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Sébastien DROUIN

Consultant en communication croisé zèbre, designer graphique, ingénieur de formation, AI prompt engineer. Je mange des IA au petit déjeuner et je permets aux entreprises de multiplier leurs ventes grâce au web 🤖

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